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ROAD TRIP MUSICAL DE PRINTEMPS !

  • magazinemagma
  • 15 mai 2017
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 sept. 2019


Après avoir digéré la grosse soirée d’anniversaire de la Cave à Musique à Mâcon avec le Peuple de l’Herbe en février dernier, j’ai enchaîné avec une certaine gourmandise quatre concerts dans deux villes du Grand Est : Chalon-sur-Saône et Vitry-le-François.

Voilà l'heure de vous livrer un mon retour sur ce road trip musical !

10 mars, 20h12 Chalon-sur-Saône

C’est en pleine période de fête foraine Chalonnaise que l’association Tapage Rock avait décidé d’organiser une grosse soirée punk rock à la salle des fêtes Marcel Sembat. En m’y rendant, je résiste à prendre une barbe à papa ou une pomme d’amour… C'est mon côté romantique ! Finalement, j'opte pour une bonne bière et un jambon beurre à la buvette, sur le lieu du concert, c'est mon côté punk ! Si ce genre attire bien entendu des aficionados pur et dur de punk rock (avec le dress code qui va avec : crête, Doc, Bombers et j’en passe), le public est assez hétéroclite. Jeunes, moins jeunes, filles, garçons, punk de la première heure ou curieux, tout le monde se mêle dans la joie et la bonne humeur. Il faut dire que la tête d’affiche est alléchante : Les Sheriff, groupe punk français mythique des années 80 ! Pour mettre en appétit, ce sont les jeunots de Guérilla Poubelle qui ouvre le bal. Puis c’est au tour des locaux « Les Lupoï » de fêter leurs 10 ans d’existence sur scène… Les enfants des membres du groupe sont même venues chanter en chœur sur un morceau. La relève est assurée ! A ce niveau de la soirée, la chaleur commence à monter, le groupe de punk rock Messin, Charge 69, fait chavirer le public qui entame un pogo qui durera jusqu’à la fin. Avec l’arrivée des Sheriff, le pogo redouble, les chansons sont reprises à l’unisson, la salle Marcel Sembat vibre comme un seul homme offrant un final digne des grands heures keupon !

25 mars, 20H32 Vitry-le-François

15 jours plus tard, changement de lieu et d’ambiance avec le concert de Carmen Maria Vega à l’Orange Bleue de Vitry-le-françois. Je m'aperçois rapidement que mes Docs et ma bière ne sont pas de circonstance. C'est une soiré très féminine, puisqu’elle commence avec Paulette Wright en première partie, cette jeune rémoise, belle et souriante. Accompagnée de ses deux musiciens, le band propose une musique folk intimiste aux accords travaillés. Une petite douceur avant l’explosion musicale et scénique du concert-spectacle de Carmen Maria Vega. Déjà, le décor est planté en référence à la pochette du nouvelle album « Ultra Vega » où Carmen pose en madone. Des icônes religieuses, des têtes de mort sud-américaines se mêlent à des mannequins dans une ambiance cabaret, sombre mais à la fois lumineuse… Un magnifique terrain de jeu pour Carmen Maria Vega et son acolyte Kim Giani. Vêtue d’un manteau de plume à son arrivée sur scène, Carmen se dévoile petit à petit au sens propre comme au figuré. Carmen est une belle femme, elle en joue pour captiver son public, elle joue avec lui. Elle met à profit son expérience au sein de la comédie musicale Mistinguett pour occuper l’espace et interagir avec son guitariste Kim. L’osmose est parfaite ! Sur le fond, Carmen fait la part belle à son nouvel album qui dévoile notamment son histoire d’enfant adopté au Guatemala. Le thème de la quête d’identité est omniprésent. Elle évoquera également des sujets trop souvent d'actualité comme les licenciements mais aussi beaucoup l’amour !

1er avril aux environs de 20h00 Chalon-sur-Saône

Vêtu de mon manteau de plumes (synthétiques bien sûr!) me revoici en terre chalonnaise à bord de la Péniche pour revoir un groupe que j’avais déjà vu dans ce même lieu : Artùs ! A l’époque, le nom de la soirée était « Folk me I'm famous », aujourd’hui c’est « You folk my wife » en référence à une phrase culte de De Niro dans Raging bull ! Rien qu’avec ça le décor est planté surtout pour le groupe cité plus haut. Pour la première partie, on commence soft avec Lolomis. Toutefois, il faut se méfier de l’eau qui dort, petit à petit ce groupe mi-homme mi-femme dévoile ses atours entre musiques des Balkans/pop et folklore voire funk/soul avec la voix caméléon de la chanteuse. Pour les textes, c’est très riche on passe d’un chant de révolte russe à une incantation de magie noire, de la plainte d’un marin errant aux chants katajjaq des femmes Inuits, un opus en hommage aux sorcières modernes. Un groupe à découvrir donc ! Pour Artùs, on se retrouve au fin fond de la forêt pour parler de l’ours (« ors » en occitan, nom du dernier album du groupe). Si Artùs puise dans ses racines dans un terreau folk/trad, leur musique est résolument rock/noise. L’usage d’instruments trad comme la vielle, la boha ou le tambourin, donne une saveur particulière à leur musique. Les chants en Occitan (Gascon) sont puissants, incantatoires. Ils évoquent l’ours des Pyrénées qui malheureusement est en train de disparaître dans ce coin de la France puisque les deux derniers survivants sont des mâles… La musique d’Artùs peut paraître agressive, sauvage mais petit à petit on arrive à l’apprivoiser et en découvrir les subtilités. Une expérience sonore dont on n’en revient pas indemne.

6 avril (j'ai pété ma montre) Vitry-le-François :

Le marathon des concerts se termine avec un événement en Champagne Ardenne à l'Orange Bleue, avec la venue des légendes New new-yorkaises du hardcore : Sick of it all (30 ans de carrière) ! Bien que le concert ait eu lieu un soir de semaine, la foule s’est déplacée en nombre pour écouter ce groupe mythique ! La soirée commence avec les vitryats de Kraken, un an d’existence et une énergie métal à revendre qui ne motive pourtant pas trop le public. Le chanteur peinturluré façon joker harangue ce dernier, mais rien n’y fait, c’est Sick of it all qu’il vient voir. Étonnamment, les New-yorkais jouent en deuxième, ils ont laissé la tête d’affiche à Tagada Jones, avec qui ils font une mini tournée Française. Peu importe la position, pourvu qu’il y ait l’ivresse et l’énergie ! Dès le départ, le chanteur, le guitariste et le bassiste occupent l’espace avec force, passant d’un coin à l’autre de la scène. Le guitariste comme à son habitude saute, tournoie, fonce sur la foule comme pour provoquer le public qui bouge très vite. Le paroxysme du set a lieu quand le chanteur demande au public de réaliser le fameux « circle pit » emblématique des concerts hardocre/métal. La température est montée d’un cran dans la salle. Sick of it all a fait son boulot et laisse la place à Tagada Jones et leur punk rock/hardcore ! Là aussi ça bouge dans tous les sens aussi bien sur scène que dans le public. Le groupe fait la part belle à son dernier album « la Peste et le Choléra » sorti récemment ! L’engagement de Tagada Jones est aussi bien moral que physique, c’est ce qui fait leur force et que le public redemande !

Toutes les photos : ici

A suivre...

Brice Vanel

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