LA CAVE A MUSIQUE & L'EMA - UNE HISTOIRE D'EDUC POP QUI DURE...
- magazinemagma
- 25 oct. 2014
- 3 min de lecture

Vous ne le saviez pas ? Mâcon est mélomane. Cette ville d’à peine 35.000 habitants aime le spectacle vivant et plus particulièrement la musique. Parmi les lieux emblématiques, on retient la Cave à musique, ce projet qui n’a cessé d’évoluer entrainant dans son sillon un public âgé de 7 à 77 ans.
À la base du projet : l’association Luciol. Une bande de joyeux lurons se lancent en 1991 dans la création d’un lieu de concerts qui sera l’un des premiers, en France, à être labellisé « Café musique » par le Ministère de la Culture. Label qui s’est transformé au fil du temps, pour devenir le label « scènes de musiques actuelles » (SMAC). Totalement inscrite dans le mouvement de l’éducation populaire, la Cave à Musique est devenue incontournable et n’a cessé de se développer notamment en créant l’espace de musiques amplifiées (EMA).
Au compteur, plus de 2.532 heures de répétition pour les deux studios et le local de résidence et de création. L’objectif ? Répondre aux besoins des groupes et des artistes locaux qui ont besoin d’un parc matériel abordable. En plus des studios, on trouve des instruments, une régie son, un local de prise, un espace maquettage… On trouve tout, et même le conseil et la formation qui vont bien. Avec une équipe de trois permanents, les musiciens sont accompagnés de A à Z. Rémi Velotti, responsable de l’EMA et de l’action culturelle insiste : « Nous ne nous ne substituons pas aux groupes, Nous leur donnons simplement les outils pour les aider. ».
De la musique à dimension sociale
L’EMA ne cesse de se remettre en question et évolue en fonction de la demande et des besoins. C’est pour ça que l’équipe lui redonne une capacité d’accueil en baissant les tarifs et en élargissant les horaires pour faciliter l’accès des lieux aux artistes. Du côté du studio résidence, un coin détente est aménagé et une nouvelle décoration s’installe : « Nous faisons en sorte que les artistes puissent s’approprier la salle et en même temps, nous optimisons leur autonomie. », explique Rémi.
Ici, on fait donc comme chez soi…ou presque. Au-delà de l’aspect technique et musical, Rémi rappelle que l’EMA est aussi un lieu d’échange et de partage : « Selon les besoins, nous faisons appel à des intermittents et à des musiciens locaux qui accompagnent les artistes dans une logique de transmission. L’entraide se met en place et le réseau s’alimente de lui-même. Nous avons aussi remarqué une évolution plus individuelle du spectacle vivant. Nous accompagnons cette évolution mais nous revendiquons et nous encourageons en même temps la pratique collective. ». Parce que tout seul, on ne peut pas tout faire !
Et pour aider encore plus à la création, l’EMA prend en charge financièrement l’accompagnement plus poussé de certains groupes. La sélection ne se fait pas sur l’esthétique mais sur la cohérence et la force du projet. Pour un prix réduit (100 € par membre du groupe), la structure accompagne totalement le groupe pendant une, deux, voire trois saisons. Des échanges permanents font se côtoyer le métal hardcore et la musique populaire. En 20 ans, la cave à musique et l’EMA ont fait « sauter » les clivages esthétiques en accueillant toutes les musiques amplifiées, autrement dit tout ce qui n’est pas de la musique classique. Si, au début, on parlait surtout de rock, aujourd’hui, tous les styles en font partie. La preuve ? Les groupes emblématiques qui sont passés par là. On se rappelle de JMPZ et de son mélange dub/rock. On pense aussi au groupe Gran Kino, à Furia ou encore Final Squeak et Broussaï. Métal, reggae, funk… L’EMA de la Cave n’a définitivement pas de limite.
Cynthia Benziane
CONTACT
03 85 21 96 64 / www.cavazik.org
FORMATION, COORDINATION : Rémi VELOTTI / remi@cavazik.org
ATELIER CRÉATION NUMÉRIQUE : Laurent MEUNIER / lolo@cavazik.org
MUSIQUES ASSISTÉES PAR ORDINATEUR : Maxime DUTRONC / max@cavazik.org
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