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LE SILEX, DE L'ETINCELLE AUX ECLATS !

  • magazinemagma
  • 9 janv. 2015
  • 4 min de lecture

Sylvain Briand© Jérôme Gaillard

On le chroniquait à son ouverture et le Silex, aujourd’hui, souffle déjà ses 5 bougies. Le refuge culturel des auxerrois a pris de l’ampleur avec un nombre de spectateurs dépassant les espérances (160.000 en rassemblant le Silex et le Catalpa festival organisé par la même structure). Un succès inattendu pour un lieu devenu une référence tant départementale que régionale et même nationale puisqu’il se place sur l’axe Paris-Lyon et qu’il a reçu, par exemple, la FEDELIMA (Fédération des Lieux de Musique Actuelle) en 2013. Grâce à lui, les icaunais disposent d’une vraie proposition musicale avec une programmation annuelle diversifiée. Et l’aventure est loin de se terminer, elle prend seulement son élan…

Rencontre avec Sylvain Briand, directeur du Silex.

Peux-tu rappeler ce qu’est le Silex pour ceux qui ne connaissent pas ainsi que ses ambitions initiales ?

Le Silex est un complexe musical installé à deux pas du centre-ville d’Auxerre. Le département de l’Yonne manquait cruellement d’un lieu qui regroupe à la fois une grande salle de spectacle qui peut accueillir jusqu’à 500 personnes, un club de 200 places, un studio d’enregistrement et deux studios de répétition, le tout avec de réelles qualités acoustiques et du matériel de pro. C’est une SMAC (scène de musiques actuelles) de territoire avec un projet à 360 degrés, gérée par l’association Service Compris au sein de laquelle nous sommes 10 personnes à travailler. Nous couvrons l’ensemble des champs musicaux, c'est-à-dire qu’il y a une date pour chaque type de musique par trimestre. C’est une salle ouverte à tous avec une politique tarifaire très basse. Le prix moyen du billet n’a pas évolué depuis 2010 et un tiers de nos opérations annuelles est gratuit.

Quelles sont les nouveautés qui se sont greffées au projet de départ du Silex ?

Depuis l’ouverture du lieu en 2010, le projet s’est largement étoffé. En 2012, on a récupéré le Jazz Club d’Auxerre qui avait été accueilli par de nombreuses structures au fil des années et porté par plusieurs entités juridiques, dont la nôtre. Finalement, on l’a directement rattaché au Silex pour garder et faire perdurer une offre de jazz. On a aussi élargi ses domaines esthétiques en l’ouvrant au blues et aux musiques du monde. Finalement, la fréquentation du Jazz Club a doublé. La même année, on est aussi devenu antenne régionale des Inouïs du printemps de Bourges dont les auditions pour l’édition 2015 auront lieu du 8 au 13 février prochains. Et toujours dans la même dynamique, nous lancions notre premier festival…

…Le Catalpa Festival ! En 2015, ce sera la 4ème édition. Est-ce que tu t’attendais à autant de succès ?

Pas vraiment. Lors de la première édition, on a été totalement surpris par le nombre de visiteurs. Nous avions prévu un maximum de 10.000 personnes et ce sont finalement 22.000 qui sont venues. Rien que le premier soir, pour le Peuple de l’Herbe, il y avait 12.000 personnes. C’était incroyable ! Le Catalpa n’est pas né de nulle part, à la base c’est le regroupement de deux festivals qui n’existent plus : les Zarbs et les Nuits Métisses. On a fait un mix qui donne naissance au Catalpa festival qui mêle les musiques actuelles aux musiques du monde, totalement gratuit et en plein air, dans le parc de l’Arbre sec à Auxerre. Le résultat, c’est donc beaucoup de succès et une reconnaissance plus large notamment avec notre nomination aux Festivals Awards dans les catégories du meilleur festival de taille moyenne et du meilleur festival gratuit. Pour la prochaine édition, on n’attend pas moins de 25.000 spectateurs, on s’y prépare déjà !

Au-delà de ces évènements, le Silex soutient aussi des artistes locaux. Comment fonctionne l’accompagnement et quels groupes se sont déjà démarqués ?

Oui, nous essayons de faire émerger des groupes de l’Yonne. Pour repérer les groupes, toute l’équipe du Silex assiste à des auditions et selon les propositions artistiques, on se met tous d’accord pour un projet. Nos mots d’ordres sont convivialité, humilité, disponibilité et investissement. Autrement dit, on forme une équipe soudée, il est donc logique que l’on soit tous d’accord. Ensuite, on prend les artistes en résidence, on les accompagne pour la création vidéo, les répétitions, les enregistrements, du matériel est à leur disposition puis on leur fait faire des premières parties. On les met en avant, un maximum. Parmi ceux que nous avons déjà accompagnés, il y a Pethrol et Johnny Mafia. Nous les traitons comme des artistes déjà reconnus, tout le monde est sur un pied d’égalité pour nous.

Quels groupes t’ont marqué sur la scène du Silex et lesquels aimerais-tu voir venir ?

Pour les groupes marquants, il y en a beaucoup car il n’y a pas moins de 60 concerts par an. Mais s’il faut choisir, je dirai Shaka Ponk, Skip the use, Ez3kiel, Oxmo Puccino et Alex Beaupain. Et les groupes que j’aimerai voir : Triggerfinger, Beat Assailant, Grand Blanc et Chapelier Fou. Mais je les verrais, c’est sûr, car ils sont déjà prévus dans la programmation 2015 !

Une soirée est prévue pour fêter les 5 ans du Silex. Peux-tu nous dévoiler un peu le programme ?

Elle aura lieu le 23 janvier et c’est une soirée spéciale dont vous êtes le héros. Le principe est de venir déguisé en votre héros favori. C’est une façon de remercier les vrais acteurs du Silex : le public. D’ailleurs, tous ceux qui joueront le jeu entreront gratuitement ! Au programme, une soirée électro/rock/reggae avec Carpenter Brut, Truth About Elmore et Blossom. C’est une soirée conviviale avec des groupes locaux et, on peut vous le dire, il y aura plein de cadeaux à gagner et d’autres surprises !...

Que peut-on souhaiter au Silex pour l’avenir ?

Beaucoup de choses…Maintenir tous ces projets à une vitesse de croisière, faire encore grossir le Catalpa Festival, faire émerger de nouveaux groupes locaux et surtout nous améliorer encore. Pour nous développer, on réfléchit à organiser des évènements atypiques dans des lieux inattendus comme la piscine… On cherche à réinventer les habitudes à l’échelle du département. Alors, les projets à venir sont nombreux!

Propos recueillis par Cynthia Benziane

Pour en savoir plus : www.lesilex.fr

 
 
 

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