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TARTUFFE ET Dr NO, MÊME COMBAT !

  • magazinemagma
  • 16 mars 2015
  • 2 min de lecture

Comme pour tous les moments importants de ma vie, c’est réglé, j’arrive en retard ! Et tel celui happé par une course effrénée après un train ou pour examen, je m’embarque de justesse au Parvis Saint Jean, me visse sur mon siège pour une pièce de… Molière… Oui, encore une !

Combien de fois ?

A peine le temps de souffler que déjà Stephan Castang, sous les traits de Mme Pernelle, (oui, encore un rôle féminin ! cf. Folie Courteline, les Marionnettes de la vie, par Ivan Grinberg), menace de nous quitter : « Oui, je sors de chez vous fort mal édifiée ». Décidément ce Castang n’a peur de rien, cascadeur et funambule, c’est toujours avec plaisir qu’on le retrouve dans ces rôles décalés. On n’a d’ailleurs peu de mal à imaginer qu’il s’agit là d’un pied de nez : Un travesti défendant les hommes d’Eglise…

Après cette belle introduction, ressemblant à une arme à répétition, Orgon, fils de Mme Pernelle, arrive bientôt pour conforter le clan de soutien à Tartuffe : « Et Tartuffe ? Le pauvre homme! ». Pourquoi un tel aveuglement ? Aider un gueux, un dévot de surcroit, c’est sauver son âme ! Mais si Tartuffe apparait ici comme le délégué d’Orgon aux affaires célestes, au final, les biens matériels l’emporteront largement sur les biens du ciel et les gueux seront remisés à leur poste d’éternel looser, dépossédés, encore une fois, d’un horizon rêvé (volé) ! La Bourgeoisie l’emporte, lavée de tout par la plus haute représentation divine : le Prince !

Mais au-delà du sens de la pièce, on retiendra surtout cette gaieté partagée dans le jeu où l’on devine la délectation de dire Molière; le décor complice d’une habile mise en scène qui par transparence permet de donner davantage de champ et d’intrigue à la pièce; les intrusions musicales qui font se télescoper Tartuffe et James Bond ou qui nous embarquent dans un épisode de Mission Impossible, transposant notre héros dans une aventure et un costume de faussaire moderne.

JG

Les 8 et 9 avril au Théâtre d’Auxerre

Et reprise du 21 au 23 avril au Parvis Saint Jean à Dijon

Texte : Molière / Mise en scène : Benoît Lambert

Avec Marc Berman, Stéphan Castang, Anne Cuisenier, Yoann Gasiorowski, Florent Gauthier, Étienne Grebot, Raphaël Patout, Aurélie Reinhorn, Camille Roy, Martine Schambacher, Paul Schirck, Emmanuel Vérité

Les 8 et 9 avril au Théâtre d’Auxerre

Et reprise du 21 au 23 avril au Parvis Saint Jean à Dijon

Texte : Molière / Mise en scène : Benoît Lambert

Avec Marc Berman, Stéphan Castang, Anne Cuisenier, Yoann Gasiorowski, Florent Gauthier, Étienne Grebot, Raphaël Patout, Aurélie Reinhorn, Camille Roy, Martine Schambacher, Paul Schirck, Emmanuel Vérité

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