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PLASTIC AGE, Nevers rock again !

  • magazinemagma
  • 26 juin 2015
  • 5 min de lecture

Dans les années 80-90 grâce à quelques acteurs médiatiques ou socioculturels, la ville de Nevers était sacrée « Cité du rock » par sa jeunesse. Jean-Michel Marchand dénichait des groupes qu’il partageait avec ses auditeurs sur Radio 58 FM, tandis que naissait, toujours avec JMM mais aussi avec Jean Louis Garo et Catherine Porte, Nevers à Vif (ce sera la 29ème édition cette année)! Pierre angulaire de l’activité musicale neversoise de l’époque, l’effervescence de ce festival gagna rapidement les bistrots. Une émulation rock envahissait alors la ville. Une trentaine d’années plus tard, Magma part à la rencontre de rejetons de cette génération. Ils ont entre 16 et 18 ans et font vivre depuis déjà deux ans un groupe rock qui tient la route et envoie du bois sur les plus belles scènes de la région. Ils ont dans leur discothèque du Undertones, du Pixies, des Ramones, The Hives, les Sex Pistols, du Clash et puis des petites pépites neversoises. Ils se démènent déjà comme de vrais petits démons sur scène. Ils sont les Plastic Age, les héritiers de l’âge du rock !

MB : Quel est le sens du nom de votre groupe ? Celui de tout faire sauter avec du plastique ? Une référence à un film américain ou à une nouvelle de 1924 ? Un titre des Buggles, l’ère du plastique ?

Apolline Magnet (Chant et basse) : Même si ce n’est pas vraiment notre répertoire, le nom du groupe vient effectivement des Buggles. Plastic Age est un titre assez sympa, on l’a donc adopté !

MB : Comment vous êtes-vous rencontrés?

A : On s’est tous rencontrés au lycée. En fait, je cherchais à monter un groupe avec des lycéens. J’ai contacté un professeur de batterie à Nevers qui m’a présenté Gaëlle, la batteuse. Ensuite, un guitariste de la Com (ndlr. Lycée Alain Colas, à Nevers) m’a contacté pour rejoindre le groupe via facebook en réponse à mon annonce passée au Lycée. Un second guitariste a rejoint notre petit trio environ un an après afin de compléter la formation car je souhaitais deux guitares dans le groupe. Plastic Age est aujourd’hui composé de Gaëlle à la batterie, de Nicolas Meslin et de Etienne Ernée aux guitares et de moi à la basse et au chant.

MB : Plastic Age, c’est plutôt rock’n roll. D’où vous vient le goût pour ce style musical ? Les gens de votre âge sont plutôt pop ou electro…

A : Tous les quatre on n’écoute quasiment que du rock, on apprécie le même style de musique. Là-dessus, on s’est bien trouvés et on ne s’est donc pas posés de questions sur le genre à jouer.

MB : La première fois que je vous ai rencontrés, c’était au Pac des Ouches. C’est Jessica qui vous a initié à la musique rock (ndlr. Jessica doit être au Hellfest au moment où nous posons la question !) ?

A : Ah ! Non, non, personnellement ce sont mes parents qui m’ont bercé dans cet univers musical là. Quant aux autres c’est à peu près le même schéma, on a tous grandi en écoutant cette musique et c’est ce qui nous a rapprochés. Donc, rien à voir avec le Pac.

MB : On a souvent dit et on le lit encore sur un mur de Nevers : “Nevers cité du Rock”. Vous, que l’on sent « un peu » énervé, êtes-vous la relève, la nouvelle vague rock neversoise ?

A : Actuellement, Nevers est plus métal que rock’n’roll et nous ne sommes pas du tout dans ce style là mais c’est vrai que beaucoup nous disent que nous faisons partie de la relève du rock neversois.

MB : On a quand même eu quelques groupes qui ont marqué leur époque, je pense au Shred’ (Shredded Ermines), Jekyll & Hyde, Punishment Park (certes, un tantinet plus indus) et les Tambours du Bronx, bien sûr ! Justement, avez-vous trouvé un soutien chez les membres de ces formations ?

A : Non, pas vraiment mais d’un autre côté mon père qui faisait partie d’un groupe (ndlr. plusieurs en fait, puisque Jean-Louis Magnet que l’on connait plus aujourd’hui en tant que plasticien a été chanteur-guitariste avec le groupe Serum de 1983 à 1987, avec D-Tails de 1988 à 1990, de Strawberry Minds de 1990 à 1997 et de Moss de 1997à 2001 - source NCMB n°185 avril mai 2013) qui a joué, entre autres, à Nevers à Vif, nous a bien aidés. Le Café Charbon, lui aussi nous a apporté son soutien. Au début, on ne faisait que répéter là-bas puis nous sommes passés, au bout de quelque temps, à un dispositif de répet’ accompagnées par des membres du Charbon. Rapidement les répétitions se sont transformées en accompagnement à « plein temps » et ils ont commencé à nous proposer des dates de concerts, des stages de chant, des stages de mise en place. Grâce à cela, nous avons joué en Italie, à Nevers à Vif, au Silex, à Auxerre…

MB : Bien qu’encore un peu fragile en début d’année, vous avez postulé aux Inouïs, du Printemps de Bourges, au Silex. Le jury, même s’il ne vous a pas choisis cette année, a déclaré qu’il vous attendait de pied ferme l’an prochain ! Ce sera le challenge pour 2016 ?

A : Bien sûr, mais nous allons devoir gérer une situation compliquée puisque Gaëlle, notre batteuse, part poursuivre ses études en Angleterre. Nous ne savons pas encore si elle devra être remplacée ou si elle fera les déplacements… La deuxième solution semble difficilement réalisable…

MB : Combien de scènes depuis vos débuts qui remontent à deux ans, je crois ?

A : Une trentaine, parmi lesquelles Nevers à Vif en première partie de Deluxe, l’une des plus importantes pour moi !

MB : Le Pac des Ouches, c’est une maison importante à Nevers pour les jeunes musiciens selon vous ?

A : Oui, pour les musiciens avoir un studio d’enregistrement gratuit à disposition c’est vraiment quelque chose de très important. On peut faire des maquettes rapidement et niveau technique, il y a des cours de guitare, de chant…

MB : Vous faites partie de la programmation de Garçon la Note (Nevers), cet été, c’est Faust qui vous a recrutés?

A : Oui, c’est Faust. On l’avait rencontré il y a de ça à peu près un an et demi, il était venu nous voir en concert à la Socquette, à Nevers. A l’époque, il nous a dit que c’était encore un peu fragile mais qu’il allait nous suivre parce qu’il ne doutait pas de notre évolution. Pour Garçon la Note 2014, c’était trop tôt pour lui mais il nous a recontactés il y a quelques mois pour l’édition 2015.

Propos recueillis par Jérôme Gaillard

Plastic Age sera en concert le samedi 8 août dans le cadre de Garçon La Note au café Les 2 Gares à Nevers.

Plus d’info sur Plastic Age sur : https://www.facebook.com/plasticagemusic?fref=ts

Info hommage : Jean-Michel Marchand, le papa du rock neversois, est à l’origine d’un nouveau festival, L’Etang du Folk à Chevenon (58) et compte tenu de ce qui a été dit plus haut je vous conseille vivement cet événement. Et pour paraphraser approximativement ce passionné de musique(s) devant l’éternel, je dirais ceci : « Ce garçon a vu la lumière du rock. Il en est depuis plus de 30 le réverbère... »

 
 
 

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