L'INTERNATIONALE FOLK FAIT ESCALE A PARIS
- magazinemagma
- 19 janv. 2016
- 3 min de lecture

Vendredi 11 décembre, Giant Sand est à Paris… Moi aussi !
Il me tardait de compter ce groupe dans ma playlist physique. C’est le Winter Camp festival qui me fait ce petit cadeau avec une date à la Gaîté Lyrique. Cet écrin pour la musique fait cohabiter audacieusement le style contemporain avec sa construction datant du 19ème. La Gaîté Lyrique, ce lieu au riche passé est désormais un véritable temple des arts numériques et des musiques actuelles.
Un ami et moi-même, arrivons au début du set de Pain Noir, groupe clermontois. Après deux, trois morceaux, on se regarde et on se dit : « c’est normal que le son soit si brouillon ?». J’avoue être un peu déçu par la prestation de ce groupe dont j’avais pourtant entendu du bien. Apparemment, ce son serait du à une arrivée trop tardive sur Paris (balance). Malheureusement cela ne m’aide pas à apprécier cette pop-folk chantée en français. Le dernier titre atmosphérique de Pain-Noir me laissera malgré ttout une bonne dernière impression...
La suite de la soirée sera une sorte de révélation pour moi grâce au groupe islandais Júníus Meyvant. Unnar Gisli Sigurmundsson, né dans les Iles Vestmann, est sans conteste celui qui porte le groupe avec sa voix habité par on ne sait quels démons : folk, blues, soul… Parfois dansante, parfois hypnotique, sa musique est riche et travaillée et on sent une osmose parfaite entre les musiciens. Toujours plein d’humour et en phase avec le public, Unnar blague en congédiant le reste de son groupe : « Je n'ai pas assez d'argent pour payer les musiciens pour la fin du set… ». Et là, le bougre, il s’en tire aussi bien en solo ! Une vraie bouffée d’air venue du Nord envahit la salle. Sa musique classe et super léchée contraste avec l’humour permanent du sieur Unnar qui dédie un morceau à sa femme qu’il n’a pas vu depuis 7 ans. Une bonne mise en bouche pour accueillir un autre barbu : Howe Gelb et son groupe !
La première chose qui se dessine dans la pénombre de la scène c'est la silhouette au chapeau et aux bottes de Howe ! L'ambiance est posée avec ces seuls éléments. On est tout de suite transporté en Arizona, cette partie d’Amérique où est né voilà 40 ans un groupe du nom de… Giant Sand ! Lors de cette longue carrière, Howe Gelb n’a jamais suivi les modes ou les courants, il s’est façonné en mélangeant rock, folk, blues et jazz et chaque album est une surprise. Il alterne avec des projets solo tout en brouillant les pistes. L’endroit où il se sent le mieux est la scène et ça se voit. Sa voix caverneuse et roque dégage quelque chose de particulier et envoûte le public dans une transe collective dont lui seul a le secret. Il est à l’aise aussi bien à la guitare qu’au clavier. Il n’hésite pas non plus à laisser le devant de la scène à sa fille qui est venue pousser la chansonnette avec brio lors du set.
Merci Howe Gelb pour ce voyage hors du temps lors d’une soirée parisienne.
Hasta luego amigo.
Ps : fait rare, Howe Gelb est venu à l’issue du concert discuter avec quelques fans !
Brice Vanel
En savoir plus sur le festival : www.wintercampfestival.fr
Comments