LES NUITS DE CHAMPAGNE "Pas besoin de regrets", c'était bien !
- magazinemagma
- 17 nov. 2016
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 sept. 2019
Suivre les Nuits de Champagne à Troyes n’est pas de tout repos et puisqu'on ne peut pas être partout à la fois j'ai « convoqué » compagne et amie pour vous proposer une vision globale de l'événement. Une fois les rôles partagés, nous avons pu attaquer une lourde semaine de concerts, où chacun et chacune a trouvé de quoi se réjouir car oui, sous les Nuits de Champagne personne n'est en reste !

Tout d'abord, avant d’attaquer sur cette semaine intense, laissez-moi vous faire un rapide « rewind » sur un concert anticipé du Off off off organisé par la méritante association Dixsonance. Le 8 octobre, les hostilités ont commencé à l’Antre du Phoenix avec le groupe Be Quiet qui mêle avec brio cold wave, electro et rock. Le public ne s’y est pas trompé en esquissant quelques hochements de la tête. Une bonne mise en jambe dans un bar sympathique !
Je passe sur l’Aube à l’unisson, un grand choral, fruit du travail acharné de plus de 700 collégiens pour chanter les chansons d’Obispo.
Lundi, il pleut des cordes et je compte bien sur Asaf Avidan (en solo) pour me réchauffer le corps et l’esprit .
La scène est grande pour accueillir le chanteur/musicien Israélien, ses instruments (surtout guitares) et autres machines à sampler. Avec discrétion il arrive et débute son tour de chant avec ses titres les plus calmes et mélancoliques. Petit à petit, Asaf Avidan accélère le pas et habille de plus en plus ses chansons avec ses guitares et autres tours de passe passe musicaux. L’interaction avec le public s’installe lorsqu’il raconte des anecdotes. Notamment lorsqu' il évoque le surnom qu’un journaliste de Libération lui a donné : « scream of a wounded cat (cri d’un chat blessé) ». Il trouve que cela lui correspond bien, cela prouve qu’il existe. Il est vrai que la voix d’Asaf ne laisse pas indifférente, souvent aiguë, on a l’impression d’entendre une voix de femme, mais au fur et à mesure du concert, le sieur dévoile ses multiples facettes et talents.
Je m’éclipse un peu avant la fin pour aller faire un tour dans le bar Troyen qui accueille le Off off off. Au Mixcité, on s’immerge dans les années 80 avec le duo Rémi Parson, la new wave dégouline des murs, je sirote une bière avant d’aller finir la soirée au Millésime avec le concert « after » de cette journée. Ce sont les locaux de Beijing qui s’y collent avec brio. Ce sera sans doute la seule soirée rock de cette semaine « after ». Fort de la sortie de leur premier EP 5 titres, Beijing prouve que les Aubois peuvent faire une pop rock intelligente, complexe et aux multiples influences. Pour ma part, j’y vois parfois du Franz Ferdinand, du TV on the Radio, l’influence jazz-rock se fait sentir. Des touches électro par ci par là donnent de l’épaisseur à l’ensemble. Pour finir, les voix des 3 membres du groupe se complètent pour offrir une musique plaisante.
Remis de la soirée de la veille, je remets le couvert en allant au Théâtre de Champagne pour voir Faada Freddy. Et là, petite déception, le concert est en configuration assise... Et moi qui croyait pouvoir danser ;) . Je vais enfin pouvoir vérifier tout le bien que l’on m’a dit de Faada... La surprise est à la hauteur de mes espérances. C’est dans la pénombre que Faada apparait avec l’accompagnement sonore de ces quatre acolytes. Ce qui est surprenant c’est que le groupe ne possède aucun instrument, toutes les rythmiques, mélodies sont produites grâce à la voix et aux percussions corporelles, sur le torse notamment. Musicalement, la base est très gospel, soul, voire hip hop. Faada met le public à contribution qui répond avec bon cœur, ce dernier se lève même sur un morceau, c’est dire !
Je quitte le concert pour découvrir le phénomène L.E.J qui se produit à l’Espace Argence. Le public est très cosmopolite, les chansons sont celles que l’on entend à la radio, reprises et compositions. Les trois chanteuses musiciennes font le show avec assurance (trop peut-être ). J’avoue ce n’est pas ma tasse de thé, je préfère me translater au bar le Bougnat des Pouilles pour le Off Off Off.
Grand bien m’en a pris car je découvre MA REVELATION de la soirée et de cette année je dirais : le groupe Black Bones. Les Bewitched hands (un de mes groupes fétiches) sont morts vive Black Bones. Sur le coup, je ne reconnais pas les membres du groupe avec les maquillages et les chapeaux mexicains qu’ils arborent. C’est avec la voix d’Anthonin (de feu Bewitched Hands) que j'ai tilté ! Ce concert est une vraie bouffée d’air en cette soirée automnale. C’est une pop rock matinée de soleil et de sonorités électro qui réchauffent l’arrière bar, le corps des Bewitched hands est encore fumant que l’âme du défunt renait avec vigueur et fougue dans le corps des Black Bones. Arriba !
Le lendemain, Géraldine jette son dévolu sur le concert de Louise Attaque, comment rater le retour de ce groupe incontournable des 90’s?
Le retour... et l'au revoir de Louise Attaque puisqu'il s'agit du dernier concert de la tournée 2016. Gaëtan Roussel, ému de terminer cette série de concerts, débute la soirée en demandant au public d'applaudir toute l'équipe qui les a accompagné tout au long de la tournée. C'est un concert qui rassemble les chansons « d'avant hier, d'hier et d'aujourd'hui » et heureusement pour moi, car je suis plus au point sur le répertoire de 1997 que sur celui de 2016 ! Louise Attaque nous « Emmène au vent », nous « Donne la plume » et Gaëtan Roussel chante « Anomalie » d'une voix toujours plus nasillarde. L'ambiance est là, les lumières sont superbes. Le spectacle est assuré, carré... Petite déception, c'est le dernier concert de la tournée et j'attendais une fin en feu d'artifice et ce ne fut qu'un feu de Bengale, dommage!
Parler des Nuits de Champagne passe immanquablement par le concert de l’invité, Pascal Obispo, et le Grand Choral qui reprend les textes écrit par ce premier. C’est Laëtitia qui s’y colle :
C’est un Pascal Obispo très en forme et heureux d’être sur la scène du Cube ce mardi 25 octobre qui a présenté les poèmes de Marceline Desbordes-Valamore. Ces poèmes sont sublimés par l’orchestre symphonique composé de 50 musiciens. Certains standards du répertoire sont aussi au rendez-vous avec des versions revisitées comme « Sa raison d’être » où Obispo se permet de faire quelques pas de danse. En milieu de concert, il demande à son public complice , dans une ambiance survoltée, de se prendre « bras dessus bras dessous » pour interpréter une chanson selon lui boudée à sa sortie « je laisse le temps faire ». La caméra filme la foule joueuse, peut-être que le public Troyen sera-t-il sur le futur DVD ? Les chansons d’amour comme « l’envie d’aimer » sont aussi au rendez-vous mais ce ne sont plus les briquets qui illuminent la salle mais les flashs des téléphones.
Les 900 choristes du Grand Choral très investis ont apporté une nouvelle dimension aux chansons. L’interprétation d’Obispo en était que plus profonde. Des larmes ont coulé dans la salle ou derrière les écrans . Pascal souhaite que le travail du grand choral soit mis plus en valeur, il réfléchit à des projets….Il est très touché par les versions de ses chansons du grand choral qui, parfois, sont plus émouvantes que les originales. »
Grand merci à Laetitia et bien sûr à Géraldine…
Brice Vanel & Co
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