[Garçon La Note] SOPHIE TORCOL programme votre été !
- magazinemagma
- 29 juin 2018
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 sept. 2019
Chargée de production à son compte, Sophie est Torcol a rejoint « Garçon, la note ! » en 2011 en succédant à Frédéric Huvet au poste de programmatrice et régisseuse. Durant ce festival, sa mission est de faire vivre la ville (les villes…) en organisant des concerts dans différents bars pendant tout l'été. Un travail considérable donc, mais qui ne rebute pas la jeune femme puisqu'elle programme également le festival pour Autun, Sens et Nevers. Sur les onze villes participantes, elle s'occupe de quatre d'entre elles. Rien que ça !
Rencontre avec celle qui vous mène par le bout des oreilles durant tout l'été : Sophie Torcol !

Sophie, peux-tu nous expliquer le concept de Garçon la Note ?
Le but c'est d'animer les rues, les terrasses, les cafés. L'idée est donc d'organiser des concerts gratuits dans des bars ou des restaurants. La gratuité est dans l'ADN du festival, tout le monde est le bienvenu. La logique c'est de faire vivre des villes qui ont une activité réduite durant l'été. On cherche donc à toucher ceux qui restent et également les touristes, en valorisant les territoires par la culture et l'animation.
Point de vue financement comment ça marche ?
Il y a des variations selon les villes. Je parlerai donc pour Auxerre que je connais bien. Ce sont les communautés d'agglomération, les offices de tourisme, du partenariat privé et les bars. Pour ces derniers il s'agit de candidatures spontanées. On a pas trop de mal à en trouver. Ils doivent disposer de la licence IV qui permet de boire sans manger. De toute façon à l'origine, le festival est destiné aux bars même si il y a de plus en plus de restaurants et c'est très bien. Autun est une ville où de nombreux restaurants participent.
Par le passé, chaque ville avait son propre logo pour communiquer sur le festival. Maintenant ce n'est plus le cas. Pourquoi vouloir harmoniser la communication ?
Absolument, c'est dans les papier depuis deux ou trois ans. Ce qu'on veut valoriser maintenant, c'est la force du réseau. Que l'on travaille ensemble pour nourrir la réflexion des éditions à venir. Un logo pour fédérer les villes. On voulait avoir une identité commune même si pour les visuels, les villes gardent leur indépendance. Certaines villes se distinguent comme Tournus ou Chalon où le graphisme est très joli. A Cosnes, les programmes sont en forme de vinyle par exemple.
Y-a-t-il des styles de musique privilégiés ?
On reste sur des registres assez classiques : rock, blues, musiques du monde. Il y a tout de même quelques incursions dans le métal et le punk. On fait moins de hip-hop et pas beaucoup de DJ car c'est moins demandé par les bars. A Auxerre, j'ai mis en place un concert pour les enfants. Pour l'instant cela ne se passe qu'à Auxerre car c'est très difficile de le « vendre » aux bars. Ces derniers vont avoir un concert plus court, avec plus de fraise à l'eau et moins de consommation. Là on touche au côté commercial de l'opération.
Comment as-tu rejoint le projet ?
Ca c'est passé après avoir travaillé au Silex. D'un côté il y avait Fred Huvet qui arrêtait et moi qui programmais déjà pour un bar à Auxerre. J'ai donc candidaté sur Auxerre. J'étais dans la musique depuis longtemps, ça m'intéressait. J'ai pris le poste en 2011. Puis la ville de Sens est rentré dans le dispositif et m'a alors sollicité, et après Autun également...
Aujourd'hui tu travailles pour combien de villes ?
Je m'occupe d'Auxerre et de Sens et Nevers depuis cette année. Auparavant j'étais également à Autun mais la ville a décidé de ne pas faire le festival jusqu'à nouvel ordre. C'est dû au fait que cette année il y a beaucoup de changements dans les offices de tourisme avec la loi de redéploiement du territoire. Il y a certaines choses qui passent d'une collectivité à l'autre. C'est le cas d'Autun qui est en pleine mutation.
Comment le festival s'est-il propagé en Bourgogne ?
C'est une bonne opération et surtout une bonne idée au départ. La particularité du festival est de respecter une charte. Il faut par exemple programmer minimum 18 dates de juillet à août. Mais chaque ville est autonome sur la mise en place et le déploiement de son action. On donne la possibilité aux villes d'adapter l'événement en fonction de leur territoire. C'est aussi un festival qui reste relativement abordable économiquement. C'est un bon rapport qualité/prix. Il y aussi le fait que les offices de tourisme parlent entre eux et cela participe à cette propagation.
On retrouve même Garçon La Note jusqu'à Dax, on sort carrément de la région là?
Pour la petite histoire, le directeur de l'office du tourisme de Dax a de la famille dans l'Yonne. Quand il est revenu pendant la l'été, il a découvert le festival et l'a adoré. Il l'a donc ramené dans sa ville, et fort du succès de Garçon la note à Dax, il a inventé une édition d'hiver : Glaçon la note.
Quelle est la démarche à suivre pour une ville afin d'intégrer le festival ?
Il faut juste appeler, se manifester. On a eu des demandes de Normandie par exemple. Ce n'est pas limité à la Bourgogne, c'est juste le point de départ. Ce qui est quand même pratique entre les territoires de Bourgogne, c'est qu'il y a un vrai travail de coordination pour organiser les tournées.
De nouvelles villes prochainement ?
Concernant la région Bourgogne-Franche-Comté, j'aimerais bien qu'on s'étende en Franche Comté, notamment Besançon. Mais pour l'instant rien de concret...
Propos recueillis par Hugo Amiotte
Pour en savoir plus : https://garcon-la-note.com
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