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ET DE TROIS !

  • magazinemagma
  • 29 janv. 2018
  • 4 min de lecture

On attaque les Nuits de Champagne un mercredi avec le concert avec Emily Loizeau (marraine avec Juliette Armanet de cette 30e édition des Nuits de Champagne) et Olivia Ruiz. Emily Loizeau, qui passe en première partie, propose une belle ambiance en ce soir d’automne. L’atmosphère est unique et multiple à la fois, mêlant folk song et hip hop, en passant par la comédie musicale et le rock. Elle est à la fois engagée et onirique. Son engagement est moral (la cause des migrants) et physique avec une vraie présence sur scène. Changement d’univers avec Olivia Ruiz. Dès les premières secondes, on sait que l’ambiance va être plus énervée : les jeux de lumières électrisent l’air, le son est plus fort ! La petite brune à la robe flashy se démène comme un beau diable (une belle diablesse) pour faire bouger un Espace Argence un peu long à se réveiller. Mais « la femme chocolat » saura faire décoller le public...

Camille, on dit ouiiii !

Sous une pluie fine, nous pénétrons dans le théâtre de Champagne. Peu à peu les sièges se remplissent. Sur scène des tentures bleues interpellent. Le noir est fait, la poursuite s’immobilise sur le milieu de la scène montrant une tenture bougeant au gré de la musique. Petit à petit Camille apparaît telle une chrysalide naissante, trois choristes l’accompagnent dans cette évolution. Du début à la fin, un jeu de scène chorégraphié s’opère faisant apparaître les musiciens et leur instruments un à un. Les percussions omniprésentes donnent le change à la voix caméléon de Camille et aux chœurs de ses acolytes offrant un tourbillon de mélodies et de paroles entêtantes. Camille joue avec sa voix, les mots. Elle joue également avec son public, notamment sur le rappel où elle invite des spectateurs pour improviser une chanson a cappella et en canon.

Ne voulant manquer le concert de la chanteuse qui dit « Ouiii », je manque le concert de Calypso Rose au Cube. Quel regret quand j’apprends qu’elle a mis le feu à cette salle un peu froide d’ordinaire. Je me retrouve devant Keziah Jones avec une toute autre ambiance : 80% de la salle est assise, une grosse centaine de spectateurs est debout pour danser sur le rock torride de Keziah Jones, formidable guitariste dont la carrière a décollé en France. Ce soir, il fait son job, enchaîne les morceaux. Avec le public le courant passe moyen à mon humble avis, malgré les efforts de ses musiciens au top, notamment le batteur. Bien que conquis par le sieur Keziah Jones, je finis la soirée à la Chapelle Argence pour découvrir le groupe de jeunes « Thérapie Taxi ». En les écoutant, on pense à du Fauve sous acide aussi bien au niveau des textes que de la musique. Bref je passe mon tour pour aller me reposer car la journée du lendemain sera longue.

Grand choral, 30ans l’âge raison ?

Vendredi, le théâtre de Champagne accueille le chanteur allemand de reggae, Patrice. La salle est quasi pleine pour accueillir le chouchou des Français. Cela se voit puisque dès les premières notes, le public se lève et se déhanche au son du reggae très pop de Patrice. Dommage que les sièges entravent la liesse collective qui s’empare de la salle. Je m’éclipse pour découvrir la première séance du Grand Choral. Cette année pas d’invité unique, les 900 choristes ont travaillé sur un répertoire de chansons venant de William Sheller, Barbara ainsi que des deux marraines du festival Juliette Armanet et Emily Loizeau. Difficile pour moi de décortiquer tous les titres que j’ai pu entendre ; par contre ce que je peux dire, c’est que le Grand Choral est toujours quelque chose d’impressionnant. Cette masse humaine et vocale, comme une vague, vous submerge, vous transperce d’émotions et ne vous laisse pas indemne. Le pari des Nuits de Champagne est encore une fois réussi même si le répertoire n’est pas le fait d’un invité unique. Il rend le Grand Choral encore plus protéiforme.

La soirée s’achève à la Chapelle Argence avec un groupe qui m’intriguait : Yalta Club. Je ne suis pas déçu du voyage, la découverte est totale avec ce groupe à l’énergie communicative. Tantôt très rock, le groupe sait être plus intimiste dans une vaine folk avec un soupçon de sonorités « world music ». Le rappel du groupe met encore une fois le public à contribution : en acoustique Yalta Club est descendu dans le public en l’invitant à chanter. Séquence intimiste qui termine cette soirée éclectique.

La der des der !

Pour clôturer cette 30e édition des Nuits de Champagne, je choisis d’aller au Tremplin rock Uppercut, organisé par l’association Dixsonance. Les deux premiers groupes sont locaux et concourent pour gagner le tremplin. Zeppo a la lourde tâche d’ouvrir les festivités. D’habitude seul, il est cette fois-ci épaulé par 4musciens pour proposer ses chansons réalistes à tendance titi parisien. Du Zeppo dans le texte et dans l’attitude, sans artifice comme s’il chantait dans la rue ! La suite est assurée par le groupe troyen Pain Tedd. Textes en français, le groupe officie dans un genre rock « sudiste » aux accents blues, parfois punk. Ça envoie sur scène, quel contraste avec l’ambiance du concert de Zeppo. Au final, c’est Pain Tedd qui remporte le tremplin.

Pour clôturer cette soirée, l’ambiance devient plus légère avec le groupe François and the Atlas moutain, groupe à l’aura nationale. Son rock un peu trop léché et leurs attitudes maniérées me laisse un peu dubitatif. Cela s’écoute tout de même pour finir cette 30e édition des Nuits de Champagne.

Géraldine et Brice

 
 
 

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